Je puise mon inspiration dans l’Univers, l’infiniment grand et l’infiniment petit. Les galaxies, les trous noirs, les quasars, novae, ne sont pas que des noms pour moi, mais correspondent à une multitude de questions, d’inconnues, de découvertes.

Mon désir d’apprendre me pousse à me renouveler constamment.
Quand je regarde dans l’espace, je remonte le temps en même temps que la lumière. Plus je regarde loin, et plus je remonte le temps. L’observation est donc celle d’un passé depuis longtemps révolu et d’un futur qui nous fuit.

« Le temps et l'espace ne sont pas des conditions d'existence, le temps et l'espace sont un modèle de réflexion. » Albert Einstein.
 

Peindre est un voyage qui me permet de découvrir de nouvelles possibilités à chaque fois, en m’imaginant partir de ces premiers agrégats et de laisser s’écouler le temps.
Tournant autour de mes toiles, je change d’angle de vue et de lumière, les retournant parfois.  
Le plus difficile est de définir la bonne échelle.
La texture m’interpelle, la matière devient une clé de lecture.

L’univers que je propose part d’un infiniment petit, en partant de cendres, de molécules simples, d’ajout de matériaux récupérés, de carbone sous forme de charbon. 
Tout s’agrège autour des briques élémentaires, forgées au cœur des étoiles : les atomes, autour desquels fourmillent des électrons; jusqu’à la création de vie, toute en contrastes, ombres, lumières et transparences.

J’exploite l’ambiguïté du temps qui s’écoule dans toutes les directions en même temps. Je construis un univers dans espace-temps donné, en débordant de la toile vers l’œil comme en s’enfonçant en profondeur, une vibration figée.